En même temps qu’ils s’en étaient pris à la victime, les bandits ont réussi à intimider les riverains et les dissuader à toute tentative d’action visant à contrecarrer leur funeste entreprise. Des témoins rapportent que les deux assaillants qui ont perpétré l’acte ont pu s’enfuir avec un véritable magot, soit le contenu d’une sacoche, selon l’information. Des gens racontent qu’ils étaient repartis à pied. Une information que la police a confirmée sans qu’elle n’ait voulu préciser le montant emporté. « Il est curieux que la victime affirme ne pas connaître le montant emporté. Oui, nous trouvons cela bizarre de constater qu’il n’y eut aucune opération de comptabilité avant que l’agent n’intègre son lieu de travail », confie une source policière.
En marge de ces déclarations, un autre fait intrigue plus d’un. C’est que, pendant que les assaillants commettent leur forfait presque sous les yeux des agents des Forces de l’ordre en faction non loin de l’endroit, aucun de ces derniers n’a bronché, du moins selon un témoin à la scène. Il a fallu attendre plusieurs minutes après avant que les collègues des membres des Forces, qui furent dépêchés spécialement sur place après l’alerte, que l’angoisse générale des riverains s’est tassée. Malheureusement, aucun agresseur n’a pu être attrapé.
Le deuxième assaut est survenu quelques heures seulement après cela, précisément vers le début de l’après-midi, et à un moment où des dispositifs policiers ont été déployés. Cette fois-ci, deux assaillants qui sont venus sur un scooter, ont frappé un cash-point sis à Anosizato-Est. A la différence du premier braquage, il n’y eut aucun coup de feu à Anosizato-Est, les malfrats s’étant contentés uniquement de menacer. Ils n’ont fait non plus aucune victime. Cependant, ils ont fait main basse sur une somme de 700 000 ariary. Tout cela s’est déroulé très rapidement. Interrogée sur un lien probable entre ces deux braquages, la Police n’écarte pas l’éventualité de cette hypothèse. Actuellement, l’affaire est entre les mains de la Brigade criminelle, qui est loin de s’exprimer sur la situation.
Franck R.